Francis Vernet a toujours été sensible au jeu d’acteur, il a débuté par des cours amateurs avant d’opter pour un parcours professionnel. Petit à petit, il a nourri son intérêt jusqu’à ce que le métier devienne une évidence.
Quel est ton parcours ?

Si l’envie était là depuis très longtemps, j’ai vraiment démarré vers 25 ans au sein d’un centre d’animation de la ville de Paris. J’ai rejoint la troupe de mon prof l’année suivante pour monter « Les possédés » de Dostoeivski où il y avait une partie de danse contemporaine. J’ai ensuite intégré des cours du soir animés par Vincent Fernandel au sein du Studio Muller puis le Cours Cochet sous la direction de Philippe Le Gars. Le double enseignement de l’Actors Factory (pour le jeu caméra inspiré des techniques de Meisner) dirigé par Tiffany Stern et les cours de Francisco E Cunha (pour la technique théâtre) m’ont convaincu que j’aimais les deux : tourner et monter sur les planches.

Prendre des cours c’est bien, mais il faut aussi passer à l’étape suivante : faire des auditions, des castings, rejoindre des troupes, monter des projets associatifs, écrire, tourner… Donc en parallèle de ces cours, j’ai pu me confronter à cette réalité et tourner dans des webséries, pub, clip, courts et moyens métrage.

 

Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de devenir acteur ?

Peut être la timidité au départ ou l’amour des beaux textes ou la possibilité d’incarner tout ce dont on rêve ou le sentiment de se sentir « changé » à la sortie des salles de cinéma. Mais ce dont je suis certain c’est qu’à un moment de notre vie, cela devient une évidence, on ne peut plus s’en passer, ce besoin de jouer devient omniprésent et on s’entoure de gens qui ont la même passion, on ne parle plus que de cela.

Mais ce dont je suis certain c’est qu’à un moment cela devient une évidence que c’est le métier qu’on veut faire.

Qu’est-ce qui t’a influencé ?

J’ai été particulièrement influencé par le comique des inconnus (je trouve aujourd’hui encore que ce sont de véritables génies), mais également par Louis de Funès à l’énergie débordante, ou Jacques Villeret tellement touchant dans Le Dîner de cons

Certains films, notamment Fight Club, The Dark Knight, Alabama Monroe ou Wiplash,  sont aussi des œuvres majeures pour moi.

Je suis de plus en plus séduit par le cinéma asiatique et ses acteurs qui sont capables d’aborder une palette d’émotions impressionnante. J’avais eu la chance de voir le film The Strangers / Goksung au Festival de Cannes 2016, une vraie claque.

Globalement, ce qui m’attire dans ce métier, c’est le jeu « non quotidien », un jeu qui demande de se transcender et découvrir des facettes de soi insoupçonnées.

Mes acteurs fétiches ; Heath Ledger, Christian Bale, Matthew Mc Connaughey, Michael Fassbender, Joaquin Phoenix, Robert Pattinson, Jake Gyllenhall, Vincent Cassel...

Mes actrices fétiches : Merryl Streep, Naomi Harris, Claire Foy, Kirsten Dünst, Rosamund Pike…

Qu’est-ce qui t’intéresse dans la forme du court-métrage ?

Le court métrage présente de nombreux avantages en fonction du point de vue :

Pour l’acteur, c’est la possibilité de faire ses premiers pas au cinéma, et de commencer en participant à des projets étudiants puis à des œuvres plus abouties.

Pour le réalisateur , le court métrage permet de faire du cinéma, sans attendre trop longtemps (alors que les projets de long métrage qui mettent plusieurs années à voir le jour) et se faire connaître en participant ensuite à des festivals. Le court métrage peut aussi être un moyen pour un réalisateur d’avoir une première expérience avec les acteurs qu’il envisage de faire tourner dans son prochain long métrage.

Pour le spectateur, c’est la possibilité d’ouvrir ses perspectives sur des sujets de société (généralement, les sujets abordés sont plus riches que ce qu’on peut voir au cinéma en long métrage) ou de découvrir de futurs réalisateurs de long.

La magie opère quand on regarde un court métrage comme s’il s’agissait d’un long métrage et que le générique de fin nous prend par surprise.

Est-ce que tu regardes des courts-métrages ?

 Je regarde beaucoup de courts métrages, en festival comme en ligne.

En ligne, je regarde la sélection d’Arte, ou sur le site du CNC par exemple, mais également les courts de mes amis réalisateurs et comédiens.

J’assiste également régulièrement à des projections en région parisienne, notamment les projections de La Fémis, C’est pas la taille qui compte, ou des projections organisées par des sociétés de production. La projection que je préfère est celle de la sélection des courts métrages en compétition pour les Césars. On y découvre vraiment « la crème de la crème » de ce qui se fait en France et c’est vraiment très riche.

Il faut juste se lever tôt tous les samedi matins pour pouvoir y assister gratuitement.

Concernant la fréquence, je dirais que j’en regarde suffisamment pour pouvoir tomber plusieurs fois sur certains courts ; c’est un bon indicateur.

 

Quel est ton regard sur le cinéma français ?

La qualité des courts métrages que je vois me fait dire qu’il y a beaucoup de potentiel en France. 

Ton dernier coup de ♥ ?

J’en ai plusieurs : Le chant d’Ahmed de Foued Mansour (30′-2018)J’mange froid, de Romain Laguna (18′-2017)  ou Braguino de Clément Cogitore (50′-2017) qui est un documentaire.

👉La bande démo de Francis

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Catégories : EntretienKontrechamp

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