Samantha Plétant est un·e jeune compositeur·rice qui rêvait de raconter des histoires en musique depuis ses 15 ans. Revenu·e des études de musicologie, c’est la rencontre avec une réalisatrice qui lui a permis de travailler sur un premier documentaire.

 

Quel est ton parcours ?

J’ai commencé la musique à 7 ans par le piano et j’ai validé le premier cycle, puis la deuxième année du deuxième cycle de formation musicale. Mais je ne suis pas resté·e longtemps dans les conservatoires etc. Les études de musicologie ne correspondaient pas à mes attentes. Je suis plutôt quelqu’un d’autodidacte, qui aime explorer des choses à sa manière. J’ai donc continué à composer de mon côté jusqu’au jour où j’ai rencontré une réalisatrice, Caroline Puig-Grenetier – ou plutôt c’est elle qui m’a trouvé·e. J’avais réalisé la musique d’un court-métrage de ses étudiants, ça correspondait à ce qu’elle recherchait pour un projet à elle et elle m’a contacté·e. J’ai composé pour ce premier projet, nous nous sommes bien entendu et elle m’a proposé d’autres projets. Nous avons continué à collaborer sur du documentaire mais également sur du livre audio. -Et je viens de signer mon neuvième documentaire. 

Qu’est ce qui t’a donné envie de composer pour l’image ? 

Ça a toujours été ce que je voulais faire, faire de la musique pour les films, depuis mes 15 ans. C’est l’envie de raconter des histoires, de raconter les miennes, et de participer à celles des autres ; créer une forme de récit en musique. Pour moi, la musique donne la dimension émotionnelle au ressenti à l’image. Elle accompagne l’histoire et surtout le mouvement ou les mouvements. Ce qui m’a attiré dans la musique à l’image, c’est le mouvement, le fait que ça donne une autre dimension à l’image. 

Qu’est-ce qui t’a influencé·e ?

Les musiques de Pearl Harbour, je me souviens, m’ont beaucoup marqué·e. Je me souviens plus tellement de l’histoire mais plus  de la musique en revanche. Cela m’arrive parfois de retenir plus la musique que l’histoire, ou de connaître la musique de certains films sans les avoir vus. J’écoute beaucoup de musique orchestrale : les groupes comme Really Slow Motion, Audiomachine et Two Steps From Hell que je suis sur leurs chaînes YouTube. Cloud Atlas, dont la bande originale a été composée par trois compositeurs, Tom Tykwer, Johnny Klimek et Reinhold Heil, a été mon film préféré pendant un moment. 

J’aime beaucoup la musique du film Forrest Gump d’Alan Silvestri et les compositions de Danny Elfman pour Charlie et la chocolaterie ou Les noces funèbres.

Dans mon rapport à l’image, ce qui m’influence et que j’aime le plus, autant dans le court que dans le long métrage; c’est l’animation : à commencer par les Disney et les musiques d’Alan Menken, comme celle La Petite Sirène. Je regarde aussi la série animée She ra, par exemple, dont j’aime aussi la musique composée par Sunna Wehrmeijer et c’est une femme. 

Je m’intéresse aussi à la peinture, à l’écriture ou théâtre, que j’ai pratiqué. Tout peut m’inspirer, en fait ;  un regard, un mot, un détail, une situation.

Qu’est-ce qui t’intéresse dans la forme du court-métrage ?

Pour moi, c’est comme dans des rêves ou des pensées. Les intrigues sont courtes et il n’est pas forcément nécessaire de composer vingt minutes de morceaux. D’ailleurs, il n’y a pas non plus toujours des dialogues. Ça montre que la beauté d’une histoire n’est pas liée à la durée. On peut aussi faire passer beaucoup de choses sur une durée courte. Je trouve aussi que c’est une forme plus artistique plus que le long métrage ou les séries.

Est-ce que tu regardes des courts-métrages ? 

Oui et j’en vois surtout en ligne, sur les plateformes notamment. Vivant à quarante minutes de Clermont-Ferrand, je suis allée au Festival du Court Métrage de Clermont-Fernand. Je regarde aussi les chaînes des écoles d’animation et la chaîne YouTube CGMEETUP, qui me permet de découvrir des courts-métrages.

Quel est ton dernier coup de  en terme de court-métrage ?

C’est un court métrage d’animation, Nous toujours (7′-2021) de Zach Parrish sur Disney +. C’est un film qui parle de danse, donc pour moi qui aime le mouvement, il y a ce qu’il faut. L’histoire, les couleurs, les personnages, tout en fait m’a parlé. Il y a beaucoup de musique lyrique, orchestrale, comme j’aime.

 

Samantha Plétant est présent·e sur l’annuaire Representrans qui oeuvre pour la visibilité des personnes transgenres et non-binaire des métiers du cinéma. 

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Catégories : Kontrechamp

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